Catégorie : CARNETS DE VOYAGES

Chaque escale est associée à des souvenirs, des balades et des rencontres incroyables. Ce sont autant de petits bouts d’histoires que je vous partage ici avec ces Carnets de Voyages. Pour vous, je sillonne l’Hexagone et traverse ses frontières. Villes, villages, capitales, sentiers, routes et boulevards : tout y passe. Et on ne sait jamais sur qui ou quoi on va tomber… Alors laissez-vous surprendre et émerveillez-vous de tout !

Dublin en trois jours

Dublin en trois jours

3 jours à l'heure irlandaise

L’année dernière, j’ai réalisé un rêve. Partiellement certes, mais un rêve tout de même : m’envoler quelques jours pour l’Irlande et plus spécifiquement pour Dublin. Les guides touristiques vous donneront tous les trucs et astuces pour voyager à petit prix, avoir les meilleurs plans possibles pour 3 jours dans la capitale irlandaise et vous proposer un programme détaillé et complet pour goûter à tous les délices de la ville. Ce n’est pas mon propos. En revanche je vous partage mon expérience sur trois jours avec quelques pépites et suggestions pour vous évader, vous faire rire et vous faire voyager.

Alors, prêt(e) pour un week-end décalé à Dublin ?

Vue depuis la Liffey, Dublin

Une multitude de lieux touristiques

Comme il faut bien commencer quelque part, je vous propose donc d’enfiler vos chaussures de marche et de vous aventurer dans les rues de la ville. Dublin se fait très vite et très bien à pied. Evidemment vous pouvez bien sûr vous déplacer en taxi ou en bus à étage, mais ce serait dommage de vous priver de ses jolies ruelles et du plaisir d’une belle balade. Le port, les berges de la Liffey, Temple Bar, le plus important est de se laisser porter !

On prend le temps comme il vient

Surtout, point important lorsqu’on va en Irlande : être prêt(e) à tout niveau météo. En effet, il n’est pas rare de changer 5 à 6 fois de météo dans la journée et d’alterner grand soleil, pluie, nuages, grosses averses et soleil timide. Et rebelote. Prévoyez donc parapluie, vêtement de pluie et casquette ! Car on peut passer de l’un à l’autre dans la minute ou en changeant de rue.

Si cette instabilité météorologique peut être déroutante, elle permet également de montrer des facettes complètement différentes de la ville et de (re)découvrir en permanence les lieux. Par conséquent, profitez d’une accalmie pour vous asseoir dans un parc !

It's Guinness Time!

Ce qu’il faut savoir en premier lieu c’est qu’il y a mille et une choses à faire et à voir à Dublin. Par exemple : la cathédrale Saint-Patrick, le Spire, le Trinity College, le mémorial de la grande famine, le château de Dublin, la prison de Kilmanhaim et j’en passe. Certains sont gratuits, d’autres non et nécessitent d’avoir un peu de patience car très touristiques…  Je ne vais pas m’étendre sur chacun de ces lieux car ils sont tous incontournables. En revanche, s’il y en a à côté duquel il ne faut pas passer (et j’insiste : il ne faut surtout pas le rater) c’est le Guinness Storehouse. On y retrace l’histoire de la célèbre bière noire mais c’est aussi tout un pan de l’histoire irlandaise et dublinoise qui se découvre au fil des salles du musée. La visite se fait en autonomie et à son rythme, et finit sur une note à la fois spectaculaire et « légère » : la dégustation d’une pinte au bar panoramique. C’est surtout un bar duquel on peut admirer la ville entière et s’émerveiller des fameux changements de météo évoqués précédemment…

Usine Guinness, Dublin, Irlande
Usine Guinness, Dublin, Irlande
Usine Guinness, Dublin, Irlande

Faire une pause au Phoenix Parc

Comme évoqué, on trouve de très nombreux squares, parcs et jardins dans Dublin. Le plus grand et le plus célèbre étant le Phoenix parc qui s’étend sur plusieurs hectares et abrite en outre le zoo de Dublin, la résidence de l’ambassadeur américain et celle du président de l’Irlande. De bon matin, la quiétude et le calme y sont de rigueur et on en profite pour s’y reposer et déconnecter au cœur de la ville.

Jardins Saint Stephen's Green, Dublin, Irlande

Finir en beauté (ou commencer, ça dépend...)

Pour finir cet article en beauté, je ne pouvais pas ne pas vous parler de la presqu’île de Howth. Accolée à Dublin, accessible en métro ou en bus en 30 minutes, elle offre une vue sensationnelle sur la baie de Dublin et vous permet une excursion un peu plus sauvage. La presqu’île abrite un joli village de pêcheurs, des sentiers de randonnées plus ou moins longs et des maisons incroyables à observer (de loin !). Le sentier du littoral le plus long se fait en moins de 3h (rythme normal à lent, peu de dénivelé et sentier bien délimité). On oublie instantanément la ville et on se laisse porter par la beauté des paysages.

Vue sur la baie de Dublin, depuis l'île de Howth

Une petite faim ?

Impossible d’aller en Irlande sans passer par la case nourriture (évidemment). Et pour ce faire, quoi de mieux que de tester l’incontournable ragoût irlandais à la bière ? Oui je vous fais grâce pour le moment de la panse de mouton farcie… Mais cela viendra peut-être un jour !

Côté viande, on opte traditionnellement pour de l’agneau, mais cette recette est au bœuf. Et pour la bière : la Guinness bien sûr !  Transportez vos papilles directement sur l’île d’Emeraude et savourez, tout simplement. 

Irish stew, ragoût au boeuf et à la Guinness

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Le Château de Versailles

Le Château de Versailles

Dans les jardins du roi

Avant de s’aventurer dans les couloirs du palais, il n’y a rien de mieux que de flâner dans les jardins du roi, de jouer à cache-cache entre les arbres et se perdre dans les allées ombragées. Ouverts et souvent accessibles gratuitement (en dehors des grandes eaux musicales), les jardins du Château de Versailles sont un vrai refuge, un havre de paix où vous pouvez vous reposer, faire un pique-nique, lire, courir ou vous balader tout simplement. 

Direction le palais

Après le calme des jardins, que diriez-vous de partir à l’assaut du château ? Suivez la foule et vous le trouverez…

Dans l'intimité du palais, et du roi

Versailles, c’est la grandeur et le faste. Mais c’est aussi de somptueux détails. Profitez des pauses de salle en salle pour chercher ces détails, les apprécier et les immortaliser. Vous ne verrez plus jamais Versailles de la même façon…

Vous rendre au château

Pour préparer au mieux votre visite, rien de tel que de consulter le site du Château de Versailles. Il regorge d’informations, de conseils et surtout des animations ponctuelles ! Alors, n’hésitez plus et foncez (re)visiter l’un des plus beaux joyaux français. 

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Le Château de Versailles en noir & blanc

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Laissez-moi rêver

Ecrire n’est jamais quelque chose de facile. C’est livrer une partie de soi, se dévoiler. Ce texte, je l’ai écrit il y a longtemps. Il est né d’un souvenir, d’une expérience complexe mais incroyable. Au fil des années, je l’ai lu, relu, corrigé, fait évoluer. Et nul doute qu’il continuera à vivre et à changer dans les prochaines années… Alors je vous le partage. Car il fait partie de moi, partie de ce site et j’espère qu’il évoquera des choses pour vous, vous fera sourire, vous fera réfléchir, vous ennuiera peut-être. Un peu comme une épice ajoutée à un plat : on aime ou on n’aime pas, mais j’espère vous titiller un peu ! 

Alors, si on partait à l’aventure, voir ce qu’il y a au bout du chemin ?

Au large du Morbihan

On m’a longtemps répété que les derniers mots prononcés par une personne avant sa mort sont les plus marquants que l’on puisse entendre. Et j’ai toujours pensé qu’il était tout à fait ridicule de résumer l’existence d’un être, la vie humaine et toute son humanité à quelques mots baragouinés dans un souffle à peine audible, lâchés au hasard de celui qui tendra l’oreille, et souvent dénués de toute logique élémentaire. Alors pourquoi y accorder autant d’importance ? Y aurait-il là quelques secrets inavouables, un codex caché derrière ces mots ou quelques vérités dans le silence assourdissant qui les entourent ? Peut-être sont ils les derniers vestiges d’un fabuleux voyage, l’ultime regard posé sur une personne, un dernier moment de folie dans ce monde devenu terriblement rationnel. Peut-être deviennent-ils importants car l’espace d’un instant, le temps semble se suspendre et même la Mort, l’impatiente, retient son souffle. 

Telle fut la pensée qui me traversa et me tirailla l’esprit alors que je regardais d’un air morne le professeur de langue nous congédier sans un regard. Bien évidemment cette réflexion n’avait presque aucun rapport avec sa dernière phrase jetée avec un dédain quasi évident.

« Je ne vous souhaite pas un bon week-end, vous savez pourquoi. J’espère néanmoins vous retrouver plus en forme lundi qu’en cette fin de semaine. Maintenant hors de ma vue. »

Combien de fois n’avions-nous pas entendu ces mots sortir de sa bouche ? J’avais arrêté de compter. Le désintérêt manifeste qu’il nous portait ainsi que ses haussements de sourcils récurrents venaient ponctuer ces mots lourds de sens. Entendez bien. Malgré son mépris, il nous chérissait. A sa façon du moins. Et quelle classe, quelle dignité, quelle noblesse et quelle souplesse dans le poignet alors qu’il
nous indiquait la porte de ses doigts élégants. Manifestement au bout d’un an et demi de cours ensemble il n’avait toujours pas compris que c’était à lui de quitter la salle et non à nous. Il promena un regard étonné sur la masse immobile devant lui, s’interrogeant sûrement sur l’absence de mouvement, quand une lueur sembla éclairer ses yeux. Enfin. Il venait de comprendre. Et enfin, la vie sembla animer ce petit être étrange aux yeux fatigués et aux cheveux soyeux. 

Alors qu’il rangeait ses affaires avec des gestes délicats et gracieux, j’appréhendais les trois heures qui allaient suivre. Le cauchemar de toute personne bien-pensante et dont l’esprit se plait à s’instruire et se livre à la créativité, la philosophie et l’imaginaire : les mathématiques.

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Les mathématiques ne sont pas le lot et l’apanage des sots, seulement je les soupçonne d’abrutir la pensée en rendant mécanique ce qui à l’origine relevait du bon sens, de la beauté et même de la poésie. Les mathématiques ne furent-elles pas inventées pour modéliser le monde ? Pour rendre toute chose physiquement quantifiable, pour comprendre la course des étoiles, pour suivre le fil de l’eau et explorer les limites de ce monde ? Les mathématiques furent un temps la réponse du comment et parfois du pourquoi des choses. Alors comment diable a-t-on pu passer si facilement de la modélisation de l’univers à une fuite dans une baignoire ou au tirage aléatoire de boules de loto. Mon entendement s’est égaré entre les deux je l’avoue. Ainsi que ma moyenne cela va sans
dire. 

La note de mon dernier examen de mathématiques dansait devant mes yeux alors qu’Il rentrait d’un pas conquérant dans la classe. Je ne sais pas ce qui me rebutait le plus à sa vue. Sa démarche raide, son regard vide d’éclat ou la perspective de ce qu’il allait nous enseigner. Une langue inconnue à mes oreilles, une écriture que mes yeux refusaient de lire, un dialogue incompréhensible pour mon cerveau engourdi. 

Le professeur de mathématiques –dont le nom échappe à mon esprit qui le rejette sans cesse, appelons-le Monsieur G.- promena sur nous un regard tranquille. Il me fit vaguement penser sur l’instant aux bourreaux des temps anciens qui foulaient le sol d’un pas à la fois altier et solennel et qui venaient rendre justice devant une foule de badauds qui s’amusaient et s’enorgueillissaient à la vue d’une goutte de sang. Et nous, élèves, quel rôle allions-nous donc jouer en ce jour. Celui des sots qui trouvent un certain réconfort à contempler le malheur des autres ou celui des suppliciés attendant l’ultime délivrance ? Je fis une moue involontaire et inspirai longuement. Ces trois heures allaient être les plus longues de ma vie, je le sentais. Depuis l’image du bourreau et des exécutions à la hache, elles relevaient davantage d’une torture psychologique que d’une séance d’instruction en bonne et due forme.

Je n’ai aucune envie d’être ici. Je ne veux pas suivre ce cours. Je ne veux pas à nouveau me sentir impuissante devant ces nombres qui dansent devant mes yeux. Je ne veux pas assister à la lente agonie de nos esprits soumis à la pression de l’exécution (ici la corde et la lame s’effaçant gaiement devant la redoutable craie). Non, je ne veux pas cela.

Moi je n’aspire qu’à m’envoler loin, à m’enfuir. Et à rêver. Oh oui, je veux qu’enfin on me laisse en paix et qu’on me laisse rêver… Je fixe les chiffres et les lettres notées à la craie sur le vieux tableau devenu grisâtre au fil des ans. Si je les fixais assez longtemps peut-être qu’ils me diraient quelque chose, peut-être qu’une solution surgirait devant mes yeux dans une explosion de poudre et que je serais capable de comprendre le schéma complexe qu’ils représentaient. Mais non, étrangement au fond de moi, je sens que non. Tout cela me dépasse. Les chiffres sur le tableau semblent me narguer et rire de mon incapacité à les comprendre. 

Renonçant lâchement au combat contre ces signes venus d’un autre monde, je promène mon regard autour de moi, cherchant quelque chose qui me distrairait. N’importe quoi. Un sourire, un regard, une diversion, une opportunité, une échappatoire. Je veux fuir à tout prix cette salle de classe, ce silence quasi religieux qui règne dans la pièce, rompu uniquement par le crissement de la craie. Même cette dernière semble vouloir s’enfuir, criant contre le bois son éternelle supplique ! 

A cet instant, je ne veux rien de plus que me changer en une petite souris et devenir si minuscule que je pourrais me glisser hors de ces murs par un petit trou. De là je pourrais contempler le monde et peut-être voir les choses différemment. Ou pourquoi pas un oiseau ! Une jolie hirondelle ou bien un rossignol. Je me serais posée délicatement sur l’appui de la fenêtre et j’aurais observé d’un œil curieux cette salle de classe avant de m’envoler aussi loin que mes ailes le permettent. J’aurais savouré la caresse du vent qui s’engouffre sous mes ailes et lisse mes plumes et je me serais laissée aller au grès de ses courants.

Mais je ne suis rien de cela. Je suis seulement un oiseau enfermé dans une cage, un animal sauvage arraché à son habitat naturel, un innocent rêveur condamné à observer une triste réalité depuis le banc auquel il est enchaîné. Vision bien poétique, il faut l’admettre. Mais tellement cruelle et criante de vérité.

Je me détourne du tableau pour plonger mon regard dans l’étendue verte et brune qui disparait derrière la fenêtre. Comme l’écrivait Lamartine, Je parcours tous les points de l’immense étendue / Et je dis : « Nulle part le bonheur ne m’attend. » Quel élégant discours, quelle délicate définition de l’isolement… Mais moi je le sais, de l’autre côté de cette fenêtre, hors de ces murs, le bonheur m’attend. De là où je suis, je peux voir le petit parc qui longe les murs du vieux bâtiment. Les herbes folles courent le long des chênes, le lierre se perd entre les pierres du vieux muret et…

« Mademoiselle, revenez donc avec nous et tentez de répondre au problème posé. »

Est-ce moi qui suis visée ? D’après les regards compatissants de certains de mes camarades j’ai vu juste. J’esquisse un piètre sourire et fais mine de me replonger dans les lignes manuscrites de mon cahier d’exercice. Et encore, cahier est un sacré compliment pour désigner les quelques feuilles éparses sur lesquelles s’étalent des lignes de calculs aussi complexes que peu élégantes à lire. Je promène distraitement mes doigts sur les minuscules caractères écrits à l’encre noire. Quel secret renfermez-vous donc pour qu’on vous prête autant d’importance ? Manifestement ils n’allaient pas me répondre.

Et dire que je sais déchiffrer les paroles sibyllines des poètes de l’ère romantique, percer les mystères des pensées philosophiques de la Renaissance et communier avec les malheurs décrits par les auteurs réalistes… Mais je suis définitivement vaincue par trois lignes de calculs élémentaires sur les suites arithmétiques et géométriques. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé ! Mais chacun a ses faiblesses…

Je me tourne de nouveau vers la fenêtre et fais glisser mes yeux et mon esprit vers le paradis qui s’étend derrière la vitre lisse. Je peux me figurer n’importe quel monde derrière cette ligne fine. Une ville, une campagne, un océan. Nulle barrière ne peut entraver ma conquête et nulle personne ne le pourrait. 

 Au diable les professeurs et les surveillants ! A mes yeux ils ne représentent que les gardiens d’une piètre prison dont j’ai trouvé la clé pour m’échapper. J’ai le manteau de la nuit pour me soustraire à leur vue. La réplique de Shakespeare m’arrache un sourire et me redonne espoir. Oh Roméo, tu as patienté toute la nuit pour t’approcher de Juliette, moi je n’aurai pas à le faire. Au nez et à la barbe de Monsieur G. je m’évaderai, je te le promets. 

Mon plan est simple. Fermer les yeux, briser les règles et les barrières, me redresser et partir sans un regard. Je ne regretterai rien, nul besoin. Qu’aurais-je à regretter ? Me sentir libre, vivante et vibrante pour la première fois ? Avoir l’audace et le courage d’affronter mes peurs et de m’affronter moi-même en brisant mes propres limites ? Quel triste sort en effet, de quoi me morfondre et me morigéner jusqu’à la fin de mes jours. J’ai tout à perdre en restant et tant à gagner ailleurs ! Croquer la vie à pleines dents, découvrir, observer, jouer, sourire, vivre. Au fond de moi je la sentais qui montait cette envie. Lente, profonde, insatiable, conquérante, furieuse…

Oui, j’ai envie de vivre et je n’ai pas honte de le dire. Je veux vivre comme je n’ai jamais vécue. Je partis vivre dans les bois parce que je voulais vivre sans me hâter. Vivre intensément et sucer la moelle secrète de la vie.  Cette phrase surgit dans mon esprit, vieil écho de ce film regardé une après-midi avec ma mère. Je n’avais jamais compris ce que cela signifiait. Comment aurais-je pu ? On ne peut le comprendre quand on ne conçoit ce qu’est la vie qu’au travers d’un livre de science. Une curieuse combinaison cellulaire, une obscure mutation génétique, un sombre sort du hasard qui avait conduit la vie à éclore sur terre et qui avait mené à l’homme. Se pourrait-il qu’il y ait plus que ça ? Oui. Il y a ce désordre, ce chaos si empreint de vie, ce grain de sable, ce minuscule défaut qui loin de gâcher l’ensemble apporte la seule réponse qui vaille le coup : je suis ici.

Je venais à l’instant de faire la lumière sur cet étrange mystère et je venais de trouver la voie. La seule et l’unique, celle qui vaut le coup de se battre.

D’un coup tout me parait plus réel, plus intense. Je n’ai pas besoin de tout cela. Je n’ai pas besoin de comprendre ces chiffres et ces nombres, je n’ai pas besoin d’être là. Je suis de toute façon déjà partie. Je suis déjà loin. 

Je souris et je capte le regard intrigué de Monsieur G. Je soutiens son regard alors qu’il doit observer mon manège depuis quelques minutes. Comme il doit s’interroger sur ce qui se passe dans mon crâne… Ha, vous comprendrez un jour Monsieur G. Je lis dans vos yeux que vous pensiez m’avoir piégée. Vous devez penser qu’avec cette prison de ciment, de pierres et de mortier érigée autour de moi, je ne trouverais pas le moyen de sortir. Que votre seule présence devant l’unique issue de cette sombre salle de classe m’empêcherait de me lever et de sortir. Vous avez raison. Il fut un temps cela me faisait peur. Mais aujourd’hui il n’en est plus rien. J’ai choisi la voie la moins empruntée, celle qui fait la différence. Et sous vos yeux je suis partie, j’ai disparu à la façon d’un magicien.

Et parce qu’au fond je crois que je vous aime bien, je vais vous révéler mon secret. Nul besoin de paillettes, d’effets spéciaux ou de tours de passe-passe. Laissez-vous simplement emporter. 

Car à la manière d’un metteur en scène j’ai bien choisi mon lieu. On ne peut rêver à une absence de limites que lorsque l’on en est entouré. On ne peut appréhender l’infini que lorsque l’on dresse des barrières. On ne peut toucher l’univers du bout des doigts que lorsque l’on est entravé. Car seulement là, on comprend le sens du mot liberté.

Alors j’ai lentement posé ce stylo que je tenais étroitement serré entre mes doigts. J’ai pris le temps d’observer ce monde autour de moi et de le contempler. Sur mon banc, j’ai pris le temps de réfléchir et de respirer. J’ai choisi ce temps que vous m’offrez élégamment pour approcher l’éternité et l’effleurer et la caresser tendrement. Je vous ai choisi vous, mon bourreau, pour me libérer. Tous les autres m’ont offert des histoires, des récits, des songes, des poésies. Ils m’ont aidé à comprendre quel chemin emprunter, quelle voie dessiner dans mes rêves. Ils m’ont appris, ils m’ont instruite.

Vous, Monsieur G. m’avez laissée rêver, tout simplement.

La mouette
La mouette

Un week-end à Lille

UN WEEK-END À LILLE

Un petit tour dans le nord...

Vous commencez à le savoir mais j’aime partir en vadrouille, que ce soit en France ou à l’étranger. En s’amusant avec la carte de France, on a jeté notre dévolu sur Lille. Chef-lieu des Hauts-de-France, cauchemar météorologique des méditerranéens et capitale du welsh, Lille est une ville qui réserve bien des surprises. On y flâne sans compter les heures ni les kilomètres, on s’attache à ses briques rouges et on salive à chaque coin de rue tantôt pour des frites, tantôt pour du maroilles. Suivez le guide pour un week-end à Lille un peu pluvieux, certes, et sans dessus-dessous.

Balade dans le centre de Lille

La ville vue du ciel

« Et toi, tu as visité le beffroi ? » Alors oui, comme la tour Eiffel pour un parisien, le beffroi n’est peut-être qu’une destination pour les touristes. Mais elle vaut le détour ! A 104m de hauteur, on profite d’une vue à 360°C sur la ville et si le soleil est au rendez-vous, vous en aurez le souffle coupé ! Et cela n’a rien à voir avec les 400 et quelques marches à grimper pour profiter du spectacle…

Lille vue du ciel

Promenons-nous dans la ville

En couple, en famille ou entre amis, Lille est une ville parfaite pour les balades. Commencez par le Vieux-Lille, flânez le long des rues et découvrez le palais des beaux-arts, la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, la Grande Place, la gare Saint Sauveur, et j’en passe… Déambulez et faites-vous votre propre idée !

Petite pause au jardin des plantes

Situé au sud de la ville, le Jardin des Plantes permet de prendre un grand bol d’air et de déconnecter un peu. Moins fréquenté que le parc de la Citadelle, il permet de s’évader et de profiter notamment de longues allées propices aux footings et d’incroyables parterres de fleurs. Les plus aventuriers peuvent s’y rendre à pieds facilement, ce qui permet en plus une balade originale depuis le centre historique !

On joue ?

Toc, toc, qui est là ?
Un...
Deux...
Trois...
Soleil !

Et si on mangeait un morceau...

Déambuler dans les rues lilloises ça creuse ! Alors voici quelques idées pour égayer ce weekend. C’est peut-être cliché, mais qu’est-ce que c’est bon !

Pause salée = frites 🍟

Placées aux endroits stratégiques de la ville, vous ne pouvez pas les manquer ! Les frites de la Friterie Meunier se commandent en cornets (attention, le grand cornet est vraiment très grand !) et accompagnées de croquettes diverses et variées. Pour la tradition, optez pour une sauce chaude au maroilles… 

Pause sucrée : gaufres 🧇

Impossible de passer le week-end à Lille sans craquer pour des gaufres traditionnelles à la vergeoise de chez Méert. Ces gaufres fines fourrées sont un régal pour les papilles. Comptez un peu d’attente à l’entrée de la boutique mais cela vaut le détour ! Vos papilles vous remercieront.

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Histoires basques

Pour un week-end, une semaine ou toute une vie, laissez-vous séduire et porter par les beautés du Pays Basque. Ce petit bout de France se dessine traditionnellement en rouge et blanc mais se décline en nuances de gris pour votre plus grand plaisir. Des ruelles pavées aux paysages à couper le souffle, redécouvrez les splendeurs du Pays Basque, français et espagnol.

Saint jean pied de port

Citadelle, Saint Jean Pied de Port
Citadelle, Saint Jean Pied de Port
Citadelle, Saint Jean Pied de Port
Citadelle, Saint Jean Pied de Port
Saint Jean Pied de Port
Saint Jean Pied de Port
Saint Jean Pied de Port

Bilbao

La rhune

Les paysages de la Rhune
Les paysages de la Rhune
Les paysages de la Rhune
Rencontre sur la Rhune
Premier contact, rencontre sur la Rhune - Pays-Basque
Les paysages de la Rhune
Les Paysages de la Rhune
Le train de la Rhune

Pampelona y Donostia

Donostia
Donostia
Donostia
Dans les rues de Donostia
Les rues de Pampelona

Biarritz

Dans Biarritz
Depuis Biarritz
Dans Biarritz
Biarritz
Le littoral basque
Dans Biarritz

la tournée des villages...

Paysages du Pays Basque
Villages basques
Eglise, Pays Basque
Villages basques
Paysages du Pays Basque
Paysages du Pays Basque
Paysages du Pays Basque

Un week-end à Amsterdam

Amsterdam en couleurs

Promenade dans Amsterdam

Amsterdam, on pourrait en parler pendant des heures. Connue bien sûr pour le cannabis légalisé, c’est aussi une superbe Atlantide qui s’étend sur les eaux. Poétique, elle invite aux balades sur les berges des canaux, aventureuse, elle titille vos sens et vous invite à divers plaisirs à chaque coin de rue. Densément peuplée, la ville n’en reste pas moins intimiste et agréable à visiter. Alors, que diriez-vous de flâner un peu ? 

Des fleurs, des tulipes, de la nature à chaque coin de rue

Connu pour ses célèbres tulipes, le pays et sa capitale regorge de fleurs et de petits coins de verdure. En périphérie d’Amsterdam, vous trouverez beaucoup de parcs et les berges des canaux moins fréquentées déploieront tous leurs charmes.

Une adresse ?

Envie de profiter d’une vue imprenable sur la ville et la mer sans être oppressé(s) par la foule ? Découvrez le SkyLounge Amsterdam et prenez un verre sur son toit, la vue est à couper le souffle… 

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Amsterdam en noir & blanc

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Un moment de Doubs-ceur

A l’ombre des montagnes du Jura, le Doubs tient son nom d’une rivière et nous réserve de bien jolies surprises. L’horizon s’y dessine en quelques coups de pinceaux et en quelques couleurs. Le vert qui prédomine, le bleu clair et franc, le brun sombre. Dans cet écrin de verdure et de nature, on se plait à se perdre. De la vieille ville fortifiée de Besançon aux hauteurs du plateau de Métabief, laissez-vous envoûter vous aussi et profitez d’un beau moment de douceur.

Sur les hauteurs de Métabief

métabief

Courte balade dans Besançon

Aux pieds de la citadelle
Besançon, vue de la citadelle

Et si on mangeait un morceau ?

Parmi les nombreux délices et trésors du Doubs, on trouve bien évidemment du fromage… Et pas n’importe lesquels ! Alors on craque totalement pour…

...le mont d'or qu'on revisite en pain

Dégusté à la cuillère, à même le pot, le Mont d’Or est déjà délicieux. Mais alors réchauffé et coulant, on fond complètement ! Pour surprendre vos papilles, je propose une recette pleine de surprise…

...le comté qu'on sublime en mini cakes

Fromage incontournable, le comté sublime TOUS les plats, oui oui. Ce fromage à pâte dure se décline au grés de nos envies et apporte du caractère, du goût et de la gourmandise à vos plats.

Barcelone, mon jardin secret

Il est un lieu qui est cher à mon cœur… Un petit coin en Catalogne où s’entremêlent terre, mer et montagne. Un petit coin pas si tranquille, rythmé par les rires, les effusions de joie et les caprices du soleil. Délicieux mélange de fantaisie espagnole, de douceur méditerranéenne et de chaleur latine, Barcelone est un endroit magique, une ville aux nombreux contrastes, avec ses jolis défauts et ses attachantes qualités. Barcelone, c’est un jardin secret, dont on tombe éperdument amoureux au premier regard.

Barcelone m’a ému, ville belle, lunatique et énigmatique

Gabriel Garcia Marquez

Vue de Barcelone depuis le Tibidabo
Vue de Barcelone depuis le Tibidabo

balade silencieuse dans le Gòtic

Si vous passez par Barcelone, impossible de ne pas déambuler dans les ruelles du quartier historique : le Gòtic. 

On le connaît plein à craquer, débordant de vie, de bruits et de couleurs mais de bon matin, on le (re)découvre. Quand la nuit s’échappe et laisse place aux premières lueurs du jour, on découvre un quartier étonnant et tranquille. La balade que je vous propose est rare et c’est un moment à part : un tête à tête avec le Gòtic.

On prend de la hauteur

La capitale catalane attire chaque année des milliers de touristes. Ses plages légendaires au milieu de la ville, ses toits-terrasses aux vues à couper le souffle, ses nuits folles et interminables, ses immenses avenues bordées de boutiques,… Tout à Barcelone est démesuré. Et dans cette ville hors normes, on peut vite se sentir dépassé par les sons, les couleurs, les saveurs, isolé au milieu de la foule et écrasé par le soleil…

Et pourtant, à Barcelone : on respire ! Au cœur de  la ville on trouve d’incroyables parcs et jardins, dans lesquels on se prend à rêvasser, flâner et se perdre agréablement. Ces parcs, spécialités espagnoles, ombrent joliment les cités au premier rayon de soleil et apportent une fraîcheur bienvenue au plus fort de l’été.

Et c’est au cœur de ces jardins magiques que je vous emmène aujourd’hui.

En route vers le bunker et les hauteurs de la ville
En route vers le bunker et les hauteurs de la ville
Barcelone entre terre et mer
Sur les hauteurs de Barcelone, vue imprenable sur la ville et sur la mer

on prend un grand bol d'air

Direction le parc du Labyrinthe

Parc du Labyrinthe, Barcelone (ES)

un parc dans la ville, Montjuic

A deux pas de la place d’Espagne, on peut découvrir le parc de Montjuic. Accueillant en son sein le Palais National et le Musée national d’Art de Catalogne, il abrite un immense jardin sur plusieurs étages. On s’y perd volontiers et on oublie l’espace d’un instant qu’on est en ville. 

Amsterdam, en noir et blanc

AMSTERDAM, EN NOIR ET BLANC

Une balade poétique en noir & blanc

Amsterdam est une ville à part. Littéralement suspendue entre terre et mer, s’élevant au dessus des eaux, ses canaux célèbres dans le monde entier attirent et charment des millions de touristes et de curieux chaque année. On se plait (entre autres) à flâner le long des canaux, à se perdre dans le dédale de ruelles, à suivre la course des bateaux ou des vélos et à admirer à distance ces maisons qui semblent s’enfoncer dans la mer, comme l’Atlantide.

Si la foule est toujours dense et le passage parfois difficile, je vous propose une balade différente et poétique dans une Amsterdam, ville pleine de contrastes et de douceur.

Amsterdam, porte

Pour une balade, rien de mieux que le deux roues...

Des lignes, des traits et des courbes

Gare Amsterdam

Entre terre & mer

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Amsterdam en couleurs

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Au milieu des fleurs

Alors on le sait, la situation actuelle est compliquée… Alors pour voyager et s’évader on est un peu loin du compte. C’est là que les photos aident ! Elles permettent de se replonger dans les souvenirs, de se promener aux quatre coins du monde et de s’évader, sans bouger de chez soi. Alors cette fois-ci, je vous propose une balade poétique et tranquille au milieu des fleurs

La délicatesse, en noir et blanc

Le romantisme, en pétales et piquants

La poésie, en une rencontre

La beauté, en toute simplicité et gros plan

Au bord de la mer